Reactive Executive, remplacement de votre cadre dirigeant en 48 heures

Reactive Executive est un pure player du management de transition, présent dans toute la France. Emmanuel Gasparini, son président, nous raconte sa vision du marché du travail et sa solution Reactive Exécutive.

Affiches Parisiennes : Pouvez-vous nous présenter votre entreprise spécialisée dans le management de transition ?

Emmanuel Gasparini : Reactive Executive existe depuis 2012. Nous sommes un pure player du management de transition. Nous sommes spécialisés dans les fonctions de direction, Comex, Codir, Copil. Reactive Executive réalise une centaine de missions par an pour un chiffre d’affaires d’un peu plus de 10 millions d’euros en 2024. Nous intervenons sur tous types de fonctions de direction : directeur général, directeur des ressources humaines, directeur financier, puis toutes les autres fonctions de finances : comptabilité, recouvrement,credit management, etc., ainsi que toutes les fonctions qui sont liées à l’industrie : directeur de sites, d’usines, de production.

Depuis quelques années, d’autres fonctions se sont ouvertes au management de transition : la Direction Marketing et Direction Commerciale.

Le triptyque gagnant des trois fonctions les plus représentées est la Direction Générale, le DAF et le DRH.

Nous réalisons 60 % de nos missions en régions et 40 % en Île-de-France.

Quelles sont les particularités que vous rencontrez lorsque vous travaillez sur l’Île-de-France ou en France en général ?

Les dirigeants ont une véritable urgence à remplacer leur directeur général, leur directeur financier ou leur directeur des ressources humaines. Lorsqu’ils nous contactent, les dirigeants sont évidemment sous pression, à la recherche d’une solution managériale et opérationnelle avec des particularités de culture d’entreprise.

Reactive Executive s’engage à être capable, 48 heures après la prise d’un brief de mission avec un client de lui proposer trois candidats disponibles immédiatement.

La clé de voûte de notre succès est notre ADN, c’est la réactivité.

Par exemple, pour un sous-traitant industriel de l’aéronautique et de l’armement dont le directeur de production est tombé subitement malade, occasionnant une absence évaluée à plusieurs mois, nous avons trouvé en deux jours trois candidats disponibles immédiatement et maitrisant les processus industriels de décolletage pour prendre le relais. Sans cette réactivité et cette capacité à mobiliser des candidats en 48 heures, la production du site aurait été fortement impactée.

Les secteurs sont tous très différents, certains avec des réglementations assez lourdes. Travaillez-vous avec tous ou avez-vous des secteurs de prédilection ?

Aujourd’hui, le management de transition s’est développé dans tous les secteurs d’activités. Il y a même certains secteurs spécifiques où nous sommes les seuls à intervenir.

Notre secteur privilégié, c’est l’industrie, il représente 55 % de nos missions.

En 2024, nous avons, par exemple, réalisé 46 missions dans des PME et ETI dans les industries mécaniques et chimiques, pour la majorité des sous-traitants de l’aéronautique, de l’automobile ou de l’électronique. Nous sommes aussi intervenus dans de grands groupes industriels comme GE VERNOVA, la filiale de General Electric qui produit des éoliennes offshores, Framatome ou la filiale transport d’Alstom.

Nous sommes aussi présents dans les sociétés de services, comme les banques, les sociétés de médias, les sociétés de transport, de voyages.

Par exemple, nous venons de terminer une très belle mission chez France Télévisions.

Quels sont les métiers les plus courants sur lesquels vous pouvez intervenir ?

Quels sont les métiers les plus courants sur lesquels vous pouvez intervenir ?

Tout dépend de la situation économique, mais les trois fonctions les plus représentées sont la direction générale, la direction financière et la direction des ressources humaines.

Sur le secteur PME-ETI, où Reactive Executive est leader, les difficultés liées à l’augmentation du prix des matières premières, de l’énergie et le remboursement des PGE ont entrainé une explosion des demandes en direction financière.

En effet, la mise en place de KPI financiers est désormais essentielle à la survie économique d’une PME. Chez ENCO, société de location d’engins de chantier et de travaux publics, notre manager de transition a structuré une fonction de contrôle de gestion opérationnel afin d’aider les dirigeants à mieux maîtriser les indicateurs pertinents pour accompagner la croissance de l’entreprise.

Après ces trois métiers viennent toutes les fonctions liées à la production industrielle, comme la direction de site, la direction de production ou de supply chain.

Et puis, il y a aussi de nouvelles demandes qui apparaissent sur le marché de la transition.

Je pense en particulier à la direction RSE pour des entreprises qui partent d’une page blanche et qui doivent mettre en place leur politique RSE.

Y a-t-il suffisamment de profils de managers dans ces secteurs ou avez-vous parfois des difficultés à les trouver ?

L’attractivité de la marque Reactive Executive, ainsi que le bouche-à-oreille porté par la satisfaction des managers de transition qui ont collaboré avec le cabinet, font qu’en moyenne, 15 nouveaux managers de transition s’inscrivent sur notre base de données chaque jour, soit plus de 3 500 par an. À date, nous avons une base de managers de transition de 21 000 managers de transition.

En revanche, sur toutes les nouvelles fonctions dont j’ai parlé autour de la RSE, les profils sont beaucoup plus rares et c’est la fonction sur laquelle nous sommes le plus en recherche de profils. La problématique pour nous est surtout d’extraire des 21 000 managers de transition les trois managers disponibles immédiatement, avec toutes les expériences et les expertises requises pour la mission et capables d’avoir la mobilité pour intervenir à l’endroit où est basé le client. Pour cela, nous avons mis en place des outils d’IA performants qui interrogent notre base de données.

Comme vous travaillez sur toute la France, y a-t-il des régions en France où vous avez un peu plus de difficultés à trouver des profils disponibles ?

Nous n’avons pas de difficultés dans les grands bassins d’emplois que sont la vallée de la pharmacie et de la chimie dans la région lyonnaise, par exemple, ou l’Ile-de-France.

Là où les choses sont un peu plus compliquées, c’est sur toute la façade ouest de la France, qui est pratiquement en plein emploi.

Il est vrai que depuis six mois, le marché du travail est quelque peu sclérosé à cause du contexte géopolitique et économique et que le temps de recrutement d’un cadre s’est allongé pour atteindre en moyenne 9 à 12 mois. Nous faisons donc face à un grand nombre de missions qui sont de l’intérim management, c’est-à-dire que nous faisons intervenir un manager de transition le temps que le client recrute.

Dans ce cas, nous sommes parfois obligés d’aller chercher des managers de transition dans d’autres régions, typiquement autour des grandes métropoles de Lyon ou de Paris, qui vont être mobiles et qui vont accepter d’aller passer la semaine loin de chez eux. Et puis, il y a certaines régions où on a d’autres difficultés, je pense au Grand Est qui a un droit social particulier et où l’on nous demande des expertises qui sont liées à la région.

Nous intervenons aussi beaucoup dans la région Rhône-Alpes, dans des PME industrielles comme dans les vallées des Alpines. Là aussi, nous ne trouvons pas toujours localement la ressource et nous allons chercher des managers de transition à quelques centaines de kilomètres, à Lyon, par exemple. Les managers de transition sont, par essence, des gens qui sont extrêmement mobiles et qui acceptent de passer toute la semaine loin de chez eux.

Est-ce ce qu’il arrive que vos managers de transition soient recrutés par l’entreprise où ils sont envoyés en mission ?

Il y a trois grands types de missions : 50 à 75 % du marché de la transition concernent du “management relais”, le temps d’un recrutement. C’est encore plus important dans les régions de plein emploi, si bien qu’au bout de 9-12 mois, le meilleur candidat est le manager de transition. En effet, il a fait sienne la culture de l’entreprise, son organisation et ses process.

Cela représente 15 % de nos missions. Nous perdons un bon manager de transition, mais nous rendons un client heureux.

Les missions “projets”, qui représentent à peu près 20 % de nos missions. Un client a besoin de conduire un projet au sein de son entreprise et soit il n’a pas l’expertise, soit il ne souhaite pas démobiliser son manager de son activité quotidienne.

Par exemple, cela peut être pour déployer un nouveau système d’information, déployer des best practices comme le lean management ou ouvrir un nouveau marché.

Et le troisième type de missions, ce sont les missions de retournement ou de restructuring. C’est un peu la mission de la dernière chance. Soit, nous intervenons suffisamment tôt afin d’aider l’entreprise à retrouver de la performance et de la profitabilité. Ce sont des missions de direction générale ou des missions de directeur de site ou d’usine où l’on travaillera sur toute la performance industrielle pour ramener une usine à la rentabilité. Malheureusement, ce seront parfois aussi des missions de restructuring, de fermeture de lignes de production, voire de fermeture de site et de conduite de PSE.

Concrètement, comment cela se passe lorsque l’on fait appel à vous ?

Il y a deux façons de faire appel à nous, soit par notre site internet, soit par notre ligne téléphonique. Nous mettons un point d’honneur, dès que nous sommes contactés, à répondre dans les cinq minutes suivantes. Un échange de 30 à 45 minutes s’engage alors afin de bien comprendre le contexte, les enjeux de la mission et le profil requis. Il s’agit aussi de bien comprendre la culture de l’entreprise, la personnalité du dirigeant.

Nous nous envoyons systématiquement une lettre de mission, généralement dans l’heure qui suit cette prise de brief, et nous lançons immédiatement une recherche avec nos outils de l’IA sur la base de données. Nous nous engageons à envoyer dans un délai maximum de 48 heures trois candidats disponibles immédiatement pour démarrer la mission. Cette phase de recherche de candidats ne génère aucun frais de recherche.

 Parfois, le management de transition est une solution parmi plusieurs qu’étudie le dirigeant.

Ce n’est qu’une fois que les candidats ont été reçus et que l’un d’entre eux a été sélectionné que nous contractualisons la prestation avec le client.

De quel type de contrat s’agit-il ?

C’est un contrat de prestation intellectuelle, basé sur un prix journalier. Les missions durent entre trois mois et deux ans. Sur la centaine de missions de transition réalisées chaque année, la durée moyenne des missions est de six mois. Certaines missions ne nécessitent que trois ou quatre mois pour atteindre des résultats probants et elles ne durent pas plus longtemps.

Aujourd’hui, quels sont vos enjeux en tant que dirigeant de Reactive Executive?

J’ai pris le contrôle de Reactive Executive le 1ᵉʳ mars 2024 avec, à mes côtés, deux fonds d’investissement : Elige Capital et Bpifrance. Mes enjeux sont donc ceux liés à un projet de MBO et, dans notre cas, notre ambition est de doubler la taille du cabinet en quatre ans.