Ensemble pour rebondir : Dorothée Baude se livre à BFM sur la gestion de crise
Reactive Executive, cabinet leader dans le management de transition, a lui aussi dû se confronter à la crise du Covid-19. Par son expertise, il a conseillé et accompagné des entreprises dans le besoin, afin de leur permettre de perdurer.
Reactive Executive, la gestion de crise par l’humilité, la sagesse et l’adaptabilité
Dorothée Baude bonjour, vous êtes présidente et fondatrice de Reactive Executive, l’un des cabinets leaders dans le management de transition, et nous souhaitions savoir comment vous, vous gérez la crise ? Quels conseils, recommandations donneriez-vous aux entreprises, aux managers de transition que vous accompagnez ?
Bonjour Jeanne Baron, alors tout d’abord, on ne va pas se voiler la face, la première chose qu’il faut regarder c’est sa trésorerie.
C’est le nerf de la guerre et le dirigeant doit tout faire pour la préserver.
On fait donc un état des lieux de nos différents fournisseurs, on ne garde que les fournisseurs indispensables et on se sépare des autres tout en gardant de très bons rapports avec eux.
Ensuite, on fait du recouvrement avec nos clients, avec un peu plus de rigueur, car on sait que toutes les entreprises n’ont pas une bonne santé financière et peuvent arrêter de vous payer du jour au lendemain.
Par ailleurs, je recommande un management plus directif avec ses équipes, bienveillant mais directif, pour donner le cap et ça va les rassurer. Les équipes ont encore plus besoin de savoir qu’il y a un pilote à bord.
Chez Reactive Executive, nous avions bien anticipé la semaine précédent l’annonce du Président de la république, et avions donc outillé tous nos collaborateurs afin d’être en télétravail.
Car je rappelle que l’objectif du dirigeant est de veiller à la sécurité de ses salariés.
Et alors Dorothée Baude comment fonctionnez-vous depuis cette annonce, depuis le confinement ?
Depuis le 16 mars, nous avons jusqu’à 3 visioconférences par jour à heures régulières avec les équipes de Reactive Executive. L’objectif du dirigeant et de ses managers est de motiver, donner de l’énergie à ses équipes, de leur donner des objectifs réalisables, de les féliciter pour les succès, encore plus que d’habitude, car on ressent la crainte chez certains collaborateurs donc il faut les rassurer. Et il faut aussi savoir les remercier car nos équipes doivent être dans un bon état esprit.
Cette crise est aussi un révélateur car on a des talents dans l’entreprise qui se révèlent encore plus et donc le dirigeant doit s’appuyer sur ces collaborateurs.
En fait, on a vraiment deux types de collaborateurs : ceux qui s’effondrent et ceux qui redoublent d’efforts, qui regorgent d’idées. Donc c’est vraiment intéressant.
Jeanne Baron, je ne vois pas la crise comme une défaite. On entend trop de personnes défaitistes. Au contraire, il faut regarder les bienfaits de cette crise car il y a des opportunités et l’entreprise doit s’adapter. Il faut accepter la situation. On ne contrôle pas sa vie. Il y a une sagesse derrière tout cela. Nous savons très bien que toute notre vie est pleine d’épreuves. Et honnêtement, on en ressort grandi, plus fort, plus intelligent et puis ça apprend l’humilité.
C’est un véritable apprentissage donc cela ne sert à rien de stresser.
Très bien, Dorothée Baude, alors qu’est-ce que vous recommandez aux dirigeants pour ne pas stresser ?
Je recommande la méditation pour certains, ou la prière pour d’autres, pour se déconnecter car ce que l’on vit est dur, et plus dur pour certains que pour d’autres. Donc on doit réussir à se détacher émotionnellement de tout ça pendant quelques minutes par jour.
Également, il faut rester équilibré. Pour ma part, les 3, 4 premiers jours j’étais un peu sous le choc, je ne vivais que pour la survie de mon entreprise. Je dormais à peine, je ne savais plus ce qu’était un brushing ou le maquillage ! Et heureusement, après 4 jours, j’ai pris du recul et j’étais rassurée par rapport à mon business. J’avais pris toutes les décisions que je devais prendre.
Je recommande donc d’avoir un équilibre de vie, de faire du sport. 15 minutes par jour c’est suffisant et cela fait du bien. Pour ma part j’en fais en fin de journée et ensuite croyez-moi vous dormez très bien ! Crise ou pas crise.
Et honnêtement, Jeanne Baron, les entreprises les plus performantes sont celles qui ont un dirigeant qui a un bon équilibre de vie.
Si le dirigeant est en forme, ses salariés le seront aussi.
Attention, on redouble tous d’efforts actuellement mais cela ne doit pas nous empêcher de prendre soin de soi.
En conclusion Dorothée Baude, quel message avez-vous à nous faire passer ?
Ne vous laisser pas influencer par le négatif, éteignez vos télévisions.
C’est le moment de repenser votre business, d’innover, de prendre des décisions qui font plaisir et d’autres un peu moins mais c’est le moment d’avancer et non l’inverse. On a des moyens technologiques qui nous le permettent aujourd’hui alors pourquoi s’arrêter d’entreprendre. Il faut s’adapter au changement et être agile.
Chez Reactive Executive on a réussi à signer deux missions dès la première semaine du confinement. Bien sûr, on sent bien que les dirigeants sont affectés et ont besoin de parler et c’est à nous d’être davantage dans l’écoute, l’empathie, de les conseiller et puis comme tout le monde on fait de véritables efforts financiers et c’est normal. On doit être solidaire.
Donc pour conclure, n’arrêtons pas de travailler. Il y a déjà eu des épidémies dans le passé et les gens ne s’arrêtaient pas de travailler. Certes, on est confiné mais créons de la valeur et entourons-nous des bonnes personnes énergiques et positives !
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