Gérer une fusion d’entreprises : ce qu’il faut savoir
Pour gérer une fusion d’entreprises, certaines précautions sont indispensables, il peut notamment s’avérer très utile de déléguer la majorité du dossier à un prestataire externe.
Comment gérer une fusion d’entreprises dans de bonnes conditions ? Quelles sont les erreurs à éviter et les méthodes à mettre en place ?
Toutes les explications se trouvent dans cet article.
Définition de la fusion d’entreprise
Il existe plusieurs types de fusions d’entreprises, les conséquences financières et juridiques sont différentes en fonction du choix réalisé. D’une façon générale, il s’agit de la mise en commun des patrimoines de deux ou plusieurs sociétés pour en créer une autre.
A noter que la fusion d’entreprises n’aboutit pas à de la création de valeur. Les trois principaux types de fusion sont les suivants :
- La fusion-absorption : C’est le fait, pour une ou plusieurs sociétés, de céder l’intégralité de son patrimoine, y compris son actif et son passif, à une autre structure existante ou nouvelle. La société absorbée est intégralement dissoute. La rémunération des apports de la société absorbée est faite au moyen d’apports de titres de la société absorbante.
- L’apport de titres : Cette opération est similaire à la fusion-absorption : une société A cède son patrimoine à une société B. Mais la société qui cède son patrimoine n’est pas dissoute, elle devient une filiale de la société B. Les actionnaires de la société A deviennent des actionnaires de la société B
- L’apport partiel d’actifs : le mode de rémunération est systématiquement fait en actions de la société acheteuse.
Le choix du mode de fusion se fait en fonction des intérêts comptables et fiscaux de chacun des partis.
Depuis 2004, et l’adoption de l’avis n° 2004-001 du 25 mars 2004 du Conseil National de la Comptabilité, la fusion est assimilée à une acquisition, les apports doivent être estimés à leur valeur réelle. Cet avis tend à universaliser les méthodologies de fusion d’entreprises sur le plan international.
Ce qu’il ne faut surtout pas faire
En 2016, dans The Harvard Business Review, le Professeur Roger Martin a prononcé une phrase lapidaire : «70 à 90% des fusions sont des échecs retentissants ». Pourquoi ce taux de réussite si faible ? Il semblerait que les sociétés réalisent toujours le même type d’erreurs :
- Tout d’abord, une négligence flagrante sur l’intégration culturelle. On ne peut pas débarrasser la société acquise de sa logique de fonctionnement initial
- La crainte de la direction de perdre en responsabilités
- Le peu d’importance accordée aux cadres intermédiaires, maillon fondamental entre les structures dirigeantes et la base de la pyramide. Négligés, les cadres intermédiaires perdent toute confiance dans le succès de la fusion.
Comment réussir une fusion d’entreprise ?
Pourtant, il est possible de réussir dans de bonnes conditions une fusion d’entreprises rentable et harmonieuse.
Déléguer un cadre extérieur, qui apporte dans cette période complexe son expertise et son regard objectif, permet en général de dénouer bien des complications.
En effet, le manager de transition, n’appartenant ni à la structure acheteuse ni à la structure achetée, apporte un regard global et lucide sur cette opération dont il ne faut pas exclure les éventuelles conséquences affectives.